Trêve hivernale : tu préfères chauffer ou manger ?

Chaque hiver, des milliers de familles se retrouvent confrontées à un dilemme : chauffer ou manger, en anglais on parle de "heat or eat". La trêve hivernale, qui s'étend du 1er novembre au 31 mars, vise à protéger les plus vulnérables pendant cette période. Protéger, oui, mais sans résoudre leur situation de précarité.
Temps de lecture : 3 min
La trêve hivernale a lieu chaque année, du 1er novembre au 31 mars de l’année suivante. Cette mesure vise à protéger les plus vulnérables durant les mois les plus froids : période durant laquelle il est interdit de couper l’électricité, d’expulser quiconque de son logement. Car « oui », le reste de l’année, coupures et expulsions peuvent reprendre.
Un peu d’histoire
1956 : La trêve hivernale a été instaurée en France par la loi n°56-780 du 21 juillet 1956 pour protéger les locataires les plus vulnérables des expulsions pendant les mois d’hiver. Initialement, elle interdisait les expulsions de logements entre le 1er novembre et le 15 mars.
2013 : La trêve s’est ensuite élargie aux coupures d’électricité et de gaz, avec la mise en place d’une réduction de puissance.
2014 : En 2014, la loi ALUR a allongé la période de la trêve jusqu’au 31 mars.
2021 : En 2021, EDF s’engage à ne plus réaliser de coupures d’électricité, et ce même en dehors de la période de la trêve.
Une réduction de puissance, c’est quoi concrètement ? La réduction de puissance s’applique en cas d’impayé, et ce, malgré l’accompagnement proposé par les fournisseurs d’énergie. Les personnes en difficulté de payer leurs factures d’électricité risquent alors une limitation de leur puissance électrique à 1 kVA (1000 W). Cette puissance leur garantit un service minimum, permettant d’utiliser l’éclairage, de faire fonctionner un réfrigérateur et un congélateur, ou encore de recharger des appareils électroniques, mais pas de les utiliser tous en même temps.
Quels impacts peuvent avoir une réduction de puissance ?
Les réductions de puissance peuvent signifier :
- Prendre des douches froides
- Choisir entre cuisiner ou faire tourner une machine à laver
- Ne pas pouvoir chauffer son logement décemment
- Être plus souvent malade, et avoir plus de mal à guérir
- Dormir avec un bonnet, un pull, des gants, des couvertures
- Ne pas pouvoir réaliser des gestes simples comme regarder la télévision
- etc.
Des conditions difficiles, surtout dans cette période hivernale, auxquelles s’ajoutent bien souvent d’ autres aspects précarisant tels qu’un logement passoire, de faibles revenus, être en situation monoparentale, etc.
Ainsi, selon une étude menée par le CRÉDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie) : l’hiver dernier, “plus de la moitié de la population (56%) juge aujourd’hui que ses charges de chauffage sont lourdes, voire impossibles à payer. Ce sentiment de précarité énergétique a augmenté dans toutes les catégories sociales” et ce, depuis Janvier 2020.
Face à cette réalité alarmante, et à l’heure d’une potentielle réforme du chèque énergie, il est impératif d’agir collectivement pour soutenir durablement celles et ceux qui souffrent de précarité énergétique.
Quelles solutions pour lutter contre la précarité énergétique ?
Pour lutter contre la précarité énergétique dans le logement, une des solutions les plus efficaces demeure la rénovation complète et performante, afin d’améliorer l’isolation thermique des logements. Cela permet de maintenir une température stable tout au long de l’année, de réduire la dépendance aux systèmes de chauffage, donc de réduire les factures d’énergies.
Énergie Solidaire plaide donc pour faciliter l’accès aux rénovations. Cela doit passer par :
- d’avantage de budgets et d’aides financières dédiés à la rénovation globale et performante,
- la simplification des démarches afin d’en faciliter l’accès,
- la mise en place d’un accompagnement personnalisé, et sur la durée, des bénéficiaires et de leur projet de rénovation.
Des éléments que le Fonds encourage notamment au moyen d’appel à projets à destination d’associations spécialisées, afin d’encourager la mise en place d’actions mêlant efficacité et sobriété.
Pourquoi faire appel à tant d’associations ? Expertes et dénuée d’intérêt économiques, se sont elles qui accompagnent durablement les ménages à chaque étape de leurs projets de rénovation.
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