Le Comité d’Engagement d’Énergie Solidaire est central dans la gouvernance du fonds de dotation. C’est un espace d’échanges sur la construction des appels à projets, lancés pour allouer les dons collectés aux associations. Et c’est également lui qui sélectionne les associations lauréates. Pour donner la voix à nos micro-donateurs – celles et ceux qui permettent au fonds de reverser des dons – trois d’entre eux ont été tirés au sort parmi des volontaires pour y siéger deux ans. Ils créent ainsi un nouveau collège, aux côtés du collège des experts de la précarité énergétique et de celui des fondations partenaires.

Des personnes engagées

Nos trois micro-donateurs siégeant au Comité d’Engagement, Anne, Pascal et Mireille ont des vies bien différentes. Un point commun les rassemble : ils ont l’habitude de l’engagement. Pour commencer, ils sont tous sociétaires de la coopérative Enercoop, fournisseur d’énergie 100 % verte, et clients de la première heure de la coopérative. Qu’ils soient sociétaires de la coopérative nationale et de leur coopérative locale, comme Mireille, ou sociétaire de leur coopérative locale, comme Pascal et Anne, ils connaissent bien les processus de décision démocratique des coopératives et ont l’habitude de participer aux décisions. Forts de ces engagements, participer au Comité d’Engagement d’Énergie Solidaire « semblait évident », explique Pascal.

Des approches différentes de la précarité énergétique

« En tant qu’enseignante, la solidarité énergétique, ça m’a parlé » explique Anne. Pour elle qui a été élue dans sa commune et est bénévole dans l’action sociale, c’est d’abord l’aspect social de cette problématique qui l’a interpellée. Elle connaissait bien la problématique du mal-logement. De même pour Mireille, qui, par son travail d’enseignante a eu l’occasion de rencontrer des publics concernés par la précarité. En plus de cela, Mireille a construit une maison bioclimatique, construite en matériaux sains et est donc sensible aux questions de rénovation énergétique. Pascal a quant à lui une approche plus axée sur l’aspect énergétique : il a été conseiller dans un espace info énergie, et possède également une maison solaire, ce qui explique qu’il connaît bien la transition énergétique et les sujets associés.
Les micro-donateurs siégeant au Comité d’Engagement ne sont pas des experts de ce fléau. Chacun en a une vision liée à son vécu. Pour autant, il leur a été plutôt facile de suivre les échanges au premier Comité d’Engagement, affirme Anne, ce que confirme Pascal.

Le collège micro-donateurs, un gage de confiance et d’échanges

S’ils ne sont pas experts, les trois membres du Comité d’Engagement apportent justement « un regard extérieur, complémentaire de celui du collège des experts de la précarité énergétique », estime Pascal. Il poursuit : « Cela permet de recentrer les problématiques sur l’essentiel. » Les discussions en sont donc plus riches, comme nous l’avons vu dans notre premier Comité d’Engagement de 2020, pendant lequel de nombreuses propositions ont permis d’élaborer collectivement l’appel à projet en cours.
La présence de micro-donateurs au sein du Comité d’Engagement est aussi un gage de confiance. « Je me sens responsable de la gestion cohérente des dons collectés » affirme Mireille. Quoi de plus logique les donateurs puissent « voir de l’intérieur ce qu’il se passe » comme l’exprime Anne. Elle ajoute : « Cela me paraît normal que les « financeurs » (c’est-à-dire les donateurs) soient représentés [au sein du Comité d’Engagement]. Je pense que cela donne confiance aux gens et j’espère que cela contribuera à augmenter le nombre de micro-donateurs. »